BLURAY : CONJURING : LES DOSSIERS WARREN de James Wan

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Tourné pour une poignée de dollars (20 millions, ce qui en fait aujourd'hui un très petit budget), "Conjuring" a été un carton total à travers le monde l'année dernière grâce à une campagne marketing très bien menée, qui jouait la carte du "basé sur une histoire vraie". Très vite la réputation du film a grandi, critiques et public se mettant tous d'accord pour dire que le film affichait de belles qualités horrifiques envoyant le trouillomètre dans de hautes sphères. Ce long-métrage est basée sur une des enquêtes menée par Ed et Lorraine Warren, enquêteurs-stars du paranormal aux États-Unis depuis le milieu des années 50; ceux-ci ont œuvré pendant plus de 30 ans sur des dizaines de cas étranges, d'éventuelles possessions, de maisons hantées et autres phénomènes inexpliqués; leur heure de gloire est venue au milieu des années 70 quand ils participèrent aux investigations sur la famille Lutz et leur maison à Amityville.

"Conjuring" n'essaye pas d'innover dans les thèmes abordé et dans la montée du suspens : la famille Perron est montrée comme unie, heureuse de commencer une nouvelle vie en achetant cette maison isolée datant du 18ème siècle; les phénomènes inexpliqués vont crescendo durant la première partie du film : de mauvaises odeurs la nuit, des horloges qui s’arrêtent toutes à la même heure, des coups sur les murs et des portes grinçantes qui s'ouvrent toutes seules. Puis on passe aux choses sérieuses avec des apparitions d'esprits, des marques sur le corps de Carolyn, la mère de famille, pour finir par des agressions violentes sur les enfants. Démunis face à la violence et au caractère inexpliqué des attaques, les parents se tournent vers les époux Warren, qui mettent à jour les origines de ces maux, et décident d'exorciser tant la maison que l'épouse Perron, assaillie par l'esprit maléfique.



James Wan, rendu célèbre par "Saw", "Dead silence" et "Insidious 1 & 2" (ces 3 derniers films traitant déjà d'esprits surnaturels), a été réquisitionné par Warner pour porter à l'écran ces évènements. Doué sans être un génie, Wan assure le spectacle par son classicisme mâtiné de beaux mouvements de caméra et d'une technique tout au service du scénario. Certes, durant 1h45 sont conviés tous les clichés du genre; mais le réalisateur a souhaité ici revenir à un cinéma fantastique/horreur à l'ancienne en s'éloignant des modes actuelles du found-footage et du torture-porn, 2 styles cinématographiques qui ont envahi les écrans de cinéma et les rayonnages des magasins depuis le début des années 2000, et qui ont été mis quasiment à toutes les sauces. Il choisit de situer son long-métrage à l'époque même des faits (le tout début des 70's) et en décidant de lui donner cette tonalité old school, place "Conjuring" dans la lignée de "Audrey Rose" de "Amityville la maison du diable" et de "Poltergeist", soient des œuvres fondatrices qui ont abordé le genre sous l'angle le plus réaliste possible (si tant est qu'on croit un tant soit peu à ce type d'histoires). Du coup, le long-métrage se vit comme un grand-huit émotionnel, ou sursauts et frissons ont la part-belle, sans jamais tomber ni dans le gore ni dans une exagération déplacée. James Wan multiplie les séquences ou les personnages arpentent la maison, allumette ou lampe-torche en main, à la recherches d'explications quant aux évènements étranges qui s'y déroulent; cette technique fonctionne ici parfaitement, et le spectateur passe une bonne partie du film à se demander ce qui va lui sauter au visage.

Ni révolutionnaire, ni supérieur à ses glorieux prédécesseurs, "Conjuring" fait le travail de belles façons, et est un très bon film de trouille. Seul bémol pour moi : plutôt que de ne se focaliser que l'histoire de la famille Perron, James Wan aborde aussi en parallèle l'histoire de la poupée Annabelle, hôte d'un esprit démoniaque ultra-puissant et destructeur détenu par les Warren. Ces séquences annoncent inévitablement un spin-off (sortie sur les écrans en octobre dernier), et sont peut-être en trop, tant l'histoire principale se suffit à elle-même.

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Le bluray édité par Warner est de belle facture : images et sons sont impressionnants de qualité, et sont pour beaucoup dans la réussite du film. La partie bonus est peu garnie : 3 brefs modules sur les véritables époux Warren et la famille Perron, ainsi que sur les techniques utilisées par James Wan.

La bande annonce :

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