FIRE IN THE SKY de Robert Lieberman
"Fire
in the sky" n'a pas eu les honneurs d'une sortie en salles en France,
et fait parti des nombreux Direct-to-video de qualité qui ont déboulé
dans les vidéo-clubs au milieu des années 90. Je l'avais découvert à sa
sortie en laserdisc importé des États-Unis, conseillé par un pote fou
d'histoires d'ovnis et d'extra-terrestres, qui me l'avait vendu comme un
excellent film de sf, qu'on croit ou pas à ces histoires là. Et il
avait bien raison, le métrage étant réellement bien foutu, bien
interprété, et affichant des effets spéciaux vraiment soignés réalisés
par ILM.
Pour les fans d'ufologie, l'histoire de Travis Walton est une des plus connues : au soir du 5 novembre 1975 en Arizona, Walton et plusieurs de ses collègues bucherons rentraient d'une journée de travail dans les "White Mountains" quand ils sont tombés sur d'étranges phénomènes lumineux; Walton, seul membre de l'équipe a être sorti du véhicule, a disparu, happé par une forte lumière . Il fut retrouvé 5 jours plus tard, hagard et amnésique. Ce n'est que quelques temps plus tard que lui revint en mémoire les évènements qu'il vécut : kidnappé dans un OVNI par des extra-terrestres, il aurait subit de nombreux examens médicaux douloureux avant d'être déposé en pleine forêt.
Pour les fans d'ufologie, l'histoire de Travis Walton est une des plus connues : au soir du 5 novembre 1975 en Arizona, Walton et plusieurs de ses collègues bucherons rentraient d'une journée de travail dans les "White Mountains" quand ils sont tombés sur d'étranges phénomènes lumineux; Walton, seul membre de l'équipe a être sorti du véhicule, a disparu, happé par une forte lumière . Il fut retrouvé 5 jours plus tard, hagard et amnésique. Ce n'est que quelques temps plus tard que lui revint en mémoire les évènements qu'il vécut : kidnappé dans un OVNI par des extra-terrestres, il aurait subit de nombreux examens médicaux douloureux avant d'être déposé en pleine forêt.
Vraie
ou pas, cette histoire fait fantasmer depuis 40 ans, et fait encore
aujourd'hui régulièrement l'actu (un article a même été publié il y a
quelques semaines dans le bimensuel "Society").
Robert Lieberman en a donc tiré cet excellent film de SF produit en 1993 par la Paramount, et qui a fait un score honnête au box-office local en ramassant un peu plus de 20 millions de $; 1993 était plutôt une bonne année pour ceux qui se posaient des questions sur les abductions extra-terrestres, puisque c'est également l'année ou débuta la diffusion de la série "X-Files".
Outre la thématique extra-terrestre, "Fire in the sky" et "X-Files" partagent un autre point commun de taille, la présence dans leur générique de Robert Patrick; celui-ci interprète Mike Rogers, le meilleur ami de Walton, qui conduisait la camionnette le soir du drame. Chef de l'équipe de bucherons et mentor de Walton, il culpabilise d'avoir abandonné son ami là-bas, et ne s'en remettra jamais totalement, finissant même par se couper du monde en vivant reclus, incapable de surmonter sa faiblesse là ou Walton arrivera à reprendre une vie quasi normale. 8 ans plus tard, Robert Patrick deviendra le héros de la série de Chris Carter pour les 2 dernières saisons, en remplaçant David Duchovny. Visiblement, le Robert avait une revanche à prendre sur les aliens !
Robert Lieberman en a donc tiré cet excellent film de SF produit en 1993 par la Paramount, et qui a fait un score honnête au box-office local en ramassant un peu plus de 20 millions de $; 1993 était plutôt une bonne année pour ceux qui se posaient des questions sur les abductions extra-terrestres, puisque c'est également l'année ou débuta la diffusion de la série "X-Files".
Outre la thématique extra-terrestre, "Fire in the sky" et "X-Files" partagent un autre point commun de taille, la présence dans leur générique de Robert Patrick; celui-ci interprète Mike Rogers, le meilleur ami de Walton, qui conduisait la camionnette le soir du drame. Chef de l'équipe de bucherons et mentor de Walton, il culpabilise d'avoir abandonné son ami là-bas, et ne s'en remettra jamais totalement, finissant même par se couper du monde en vivant reclus, incapable de surmonter sa faiblesse là ou Walton arrivera à reprendre une vie quasi normale. 8 ans plus tard, Robert Patrick deviendra le héros de la série de Chris Carter pour les 2 dernières saisons, en remplaçant David Duchovny. Visiblement, le Robert avait une revanche à prendre sur les aliens !
D.B.
Sweeney, qui interprète Walton, avait connu un début de carrière plutôt
intéressant, tournant au milieu des années 80 dans plusieurs films
méritants ("Jardins de pierre", "260 Chrono", "Memphis Belle"), mais n'a
pas vraiment réussi à maintenir ce niveau de qualité, et enquille
depuis les séries tv et téléfilms depuis. Dommage car il est plutôt bon
acteur, et assurait vraiment dans "Fire in the sky". Le casting est
complété par Peter Berg (futur réalisateur de "Battleship", une version
invasion extra-terrestre du jeu "Touché-Coulé"), Henry Thomas, le
gamin-héros du "E.T." de Spielberg, Craig Sheffer, qui s'était illustré
auparavant dans la nanar de SF musicale "Rock Aliens", et Bradley Gregg,
aperçu dans le "Explorers" de Joe Dante... De là à croire que Robert
Lieberman a choisi son casting dans un guide "OVNI & Aliens" au
cinéma, il n'y a qu'un pas !!!!

Vraiment
bien réalisé dans sa première partie, un retour en flashback sur les
évènements qui ont précédé l'abduction de Walton puis l’enquête de la
police locale, le film devient carrément flippant lors de la révélation
tant attendue. Walton se réveille dans une OVNI, emprisonné dans une
cellule à l'aspect
organique; tentant de s'enfuir, il explore en apesanteur le vaisseau et
rencontrera ses geôliers, des aliens plutôt vindicatifs qui lui feront
subir de nombreuses expériences médicales violentes et rebutantes.
La
séquence est réellement malsaine, Lieberman ne cachant aucun détail du
sort du héros : allongé et attaché sur une table dans une pièce glauque ,
il subit une éprouvante séance de torture, rythmée par ses cris
d'effroi. Le réalisateur démontre ici un savoir-faire indéniable,
rendant cette scène glaçante par un montage énergique, des bruitages
particulièrement effrayants, et une alternance gros plans/plans larges
bienvenue. Le spectateur qui attendait de découvrir la "vérité" sur le
traumatisme de Walton prend cher ici, tant la séquence est terrifiante
de réalisme.
La
direction artistique et des effets spéciaux au diapason sont pour
beaucoup dans la réussite de ce grand final, point d'orgue d'un film
vraiment bien fichu, magnifié par la superbe photo au format cinémascope
de Bill Pope (un fidèle de Sam Raimi et des Wachowski) et la musique
envoutante de Mark Isham.
Diffusé
ces temps-ci sur Paramount Chanel dans une très belle copie, "Fire in
the sky" mérite vraiment le détour, et vaut bien mieux que le titre
banal qu'on lui a collé en France et qui sonne comme un banal téléfilm
de 3ème partie de soirée, "Visiteurs extra-terrestres"...
Quelques documents d'époque autour de l'histoire de Travis Walton :
![]() |
Le vrai Travis Walton et son interprète D.B. Sweeney. |
Les 6 collègues de Walton qui ont été témoins de son enlèvement. |
La bande annonce :
Commentaires
Enregistrer un commentaire