TERMINATOR GENISYS d'Alan Taylor

Personnellement, il m'en faut beaucoup pour qu'un film me mette en colère...Vraiment beaucoup, même ! Mais ce "Terminator Genisys" là a réussi son coup en moins de 15 minutes...
Rien, il n'y a absolument rien a sauver dans cette bouse immonde réalisée avec les pieds et mal jouée, et surtout écrite n'importe comment. Certes, les premiers échos annonçaient un spectacle bas de plafond au scénario confus, mais tout cela était bien loin de la réalité : "Terminator Genisys" vire en quelques instant à la foire au grand n'importe quoi, dynamitant une saga culte comme rarement.
Le pitch ? En 2029, la résistance menée par John Connor arrive enfin à vaincre Skynet, juste après que le T-800 ait été envoyé en 1984 afin de tuer Sarah Connor. Kyle Reese est envoyé lui aussi dans le passé pour la protéger, mais arrive dans un passé alternatif, ou Sarah est protégée par un T-800 depuis son enfance et ou un T-1000 nouvelle version la pourchasse. Connor et Reese, aidés par un Terminator vieillissant (mais pas obsolète, comme il aime à le souligner), vont tenter de modifier un futur alternatif, l'année 2017, en empêchant Skynet d'étendre sa toile...Le tout en essayant d'échapper à un John Connor devenu méchant car robotisé par son ennemi juré !
Tout cela est confus, voir complètement con ? Pas de problème, c'était le but recherché, et le scénaristes ont parfaitement réussi leur coup : pas un seul instant on ne ressent ici l'envie de faire ne serait-ce qu'un bon film. Au contraire, "T5" (ou "le vrai T3" comme on essaye de nous le vendre) se ridiculise en copiant mal les 2 films de James Cameron dans sa première partie, et en tentant les coups de théâtre à 2 balles dans sa deuxième. Alors que la première heure du long-métrage désole par son rythme arthritique et ses citations convenues aux chefs d’œuvre de Cameron, l'ennui se fait encore plus profond dès lors que nos héros débarquent en 2017, à poils et au milieu d'une autoroute. C'est bien simple, je ne vois rien à sauver ici, et tout cela  relève du foutage de gueule, ou du sabotage pur et simple. Même le "T3" de Jonathan Mostow devient bon, tant le film d'Alan Taylor est mauvais, c'est dire !
Le précédent volet de la saga, "Terminator Resistance", avait été plutôt critiqué parce qu'il se démarquait des précédents films en ne jouant pas la carte "séquel pure et dure", mais en osant nous montrer enfin la guerre de l'homme contre les machines. Oui, mais au moins il essayait de renouveler le spectacle et de partir sur un chemin moins balisé et formaté. Ce "Terminator Genisys, lui, n'essaye en rien de se démarquer de ses prédécesseurs, et nous ressort l'attirail classique de la saga; et tentant de se comparer à "T1" ou "T2", ce qui est d'office une erreur, car jouer sur le terrain d'un James Cameron, c'est limite aller droit dans le mur, à 250 km/h au volant d'un dragster qui n'a plus de frein...Un suicide, quoi...
Outre un scénario peu captivant et une cinématographie convenue, le film est aussi un échec en raison de son casting, raté de A à Z : Jai Courtney et Emilia Clarke n'ont ni le talent ni les épaules pour reprendre les rôles tenus préalablement par Michael Biehn et Linda Hamilton, et Jason Clarke et J.K. Simmons tentent de sauver les meubles mais se fourvoient complétement et leur jeu vire à la parodie; quand à Schwarzi, il n'y a pas grand chose à dire, sinon qu'il à l'air totalement conscient de la bouse qu'il tourne, et en rajoute dans les mimiques inutiles et l'auto-parodie...
Non vraiment, il n'y a rien à sauver ici... 
"Terminator Genisys" est un des pires blockbusters que j'ai vu ces dernières années (qui plus est adoubé par Cameron himself ! Non mais je rêve !!), une catastrophe filmique, voir le maitre-étalon de ce qu'il ne faut pas faire en matière de suite/sequel/reboot...Une merde totale, quoi...

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